FÊTES SANS TOI, FAITES SANS MOI !
La Princesse : Mon Prince, j'ai reçu la visite de deux aînés, ils m'ont emmenée manger avant les fêtes. Du poisson, de la banane cuite à la vapeur et j'ai bu deux bouteilles de bière irlandaise bien fraîche; Je suis dans tous mes états.
Le Prince : Tu me mets l’eau à la bouche. Pas que l’eau d’ailleurs, un mélange de saveurs, et un piquant qui semble être celui du poivre blanc de Penja aussi ! Du coup, très pâle fut donc mon entrée, ma résistance et ma sortie qui se sont composées d’une tartine de pain à la confiture. Je les ai avalés à la hâte, les yeux posés sur une photo de ma Princesse qui me regarde toujours du même coin de ma minuscule table de glaneur d’occidentales connaissances. Mon repas n’a jamais autant porté un nom évocateur de ma nostalgie : « Mbongoo Tjobi » !
La Princesse : Hum ! Tu nous manques, à nos terres et à moi.Alors même que tu n’as rien de nous, sinon l’image de moi qui n’est plus qu’une incertaine représentation de moi, je parviens à avoir des terres de ton exil d’un temps, des bouteilles de ce liquide qui jamais ne me fera aussi agréablement la tête que toi !
Le prince :cela ne durera qu’un temps, et il est bien entamé. Puisque nous ne pourrons ensemble passer ces fêtes, souffrons de garder les yeux fixés sur celui et celle que nous aimons.
La Princesse :Souhaitons-nous alors bonnes fêtes, mon Prince, ou ce que ces jours arrivant pourraient nous apporter, qui puisse rendre l’attente suave : Une fleur de lys fera l’affaire dans ton pot, ainsi que le mien.
A bientôt, Très Cher Prince !