SUR MA TÊTE, UNE FRANGE BALANCE !

Nous présentions dernièrement des photos d’une équipe nationale de football, et certains d’entre nous s’empressaient de juger inadmissible d’ainsi présenter la réalité des faits, ces jeunes faisaient bien partie de l’équipe nationale. Le président jacques Chirac en baisse dans les sondages, profita de la coupe du monde et du mélange de couleurs de l’équipe de sa nation, pour regagner de la popularité. Un jour même, comme un mangeur (qu’il n’est pas) de ces boules servies dans les restaurants rapides américains, il appliqua goulûment ses lèvres sur le crâne tondu du gardien de ses buts et y posa un sssssmak qui résonne encore. Quelques jours après qu’il eut regagné en popularité, le Black Blanc Beur s’affaissa comme un flan. Mais qu’y pouvait-il ? Il n’avait fait que surfer sur une vague, le mal de son peuple étant plus profond.

Le grand événement sportif revient, il se déroulera au Brésil. Un autre homme politique est à l’Elysée, Président et corrézien lui aussi. Le message fédérateur revient, comme si le Président se saisissait de la bouée nationale pour se sauver d’un mauvais courant. Il a des soldats qu’il faut, le reste à l’intérieur et dans le monde ne compte plus, mais la vie continue pourtant, charriant son lot de réalités. 

Pour vous qui connaissez Sakbayémé, la Principauté et son Prince doivent-ils courir éteindre le feu à Bafia, si brûle sur leur passage, Songmbengue de l’autre côté du grand fleuve Sanaga ? Doivent-ils se réjouir de voir 25 sur 40% de leur population de votants, choisir l’extrême ? Si l’une était une nation d’une lointaine union et que l’autre en était citoyen, devraient-ils se taire en voyant se lever autant de voies (anti euro – anti immigration – anti islam) dans les rues et les maisons ? La Principauté bien aimée et son Prince comprendraient-ils que leur ministre de l’intérieur retire du programme de son parti, le projet très politique du vote des étrangers qui partout sur le territoire, aura en moyenne recueilli 60% d’avis favorables des citoyens ? 

Si j’étais ce Prince, je répondrais bien. Mais de la Principauté je ne suis que le fils, citoyen comme tant d’autres. Alors assis sur sa rive gauche, je regarde couler le grand fleuve Sanaga, imperturbable !