MON PERE DISAIT !

Dans une Principauté bien moins paisible que celle de Sakbayémé où imperturbable, coule le grand fleuve Sanaga, il se raconte que des Princes passaient, chacun avec ses frasques comme seule cette classe sait en inventer ! Un douteux ami ici, une maîtresse là, un ou quelques enfants qui leur ressemblaient à travers le monde, mais tout test ADN était interdit. Il ne fallait pas un sang d'autre genre que "bleu" sur le trône. Et pourtant ! Quelques fois tout de même, ils reconnaissaient certains produits de leur princier concentré d’homme et alors, c’était la fête au château, aux frais de la Principauté bien évidemment.

Les deux qui se suivirent au trône durant les années de pire crise, révolutionnèrent les mœurs dans ce château aux allures paisibles. Le premier alla chercher bonheur auprès d’une fille du camp d’en face. Le second, comme pour laver un affront, fit le chemin inverse le moment venu. Épouse pour l’un, copine pour l’autre, toutes les deux étaient des filles du… peuple.

Le moment de quitter le trône arrivé, l’épouse composa des chansons bien insultantes sur le successeur de son Apollon, passons. Quant à la copine qui ne dura qu’un temps, elle remua ciel et terre lorsqu’elle fut mise à la porte du château ; Elle traversa alors le grand fleuve Sanaga, et alla raconter sa triste histoire de séparation de l’autre côté, dans une livre aux allures vengeresses, un plat qu’elle ne cessait de réchauffer et dont elle disait : « C’est plutôt un livre d’amour… pour l’homme à qui je dis merci pour tout » Bizarre !

Fils, c’est depuis ce temps qu’à Sakbayémé, les filles chantent toutes cette très belle chanson qui met en garde les beaux hommes de la Principauté :

- Une copine qui connaît toutes les cases des fils du peuple, ne traîne derrière elle que son triste vécu chez tous ceux qui ne l’ont pas retenue. Marcher avec elle, c’est risquer de se retrouver nu un jour dans la Principauté.

« U kènèg homa, u bii muda’a a nkwo ti, wè’è u mbat bé ma éba »

Mon père qui mettait en garde avait raison, papa, je le reconnais ! Ceci dit, entre homme et femmes, nul n'a le monopole de ces inconduites !
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Toute ressemblance avec une histoire connue ou vécue, n'est que pur hasard.