MON FILS, C'EST GAEL
On
raconte qu’il y a plus de deux mille ans, un ange venant tout droit du ciel
annonçait qu’un enfant naîtrait parmi les humains et qu’il pacifierait la terre
entière. Dans cette histoire racontée de bouches à oreilles et de tablettes à
bibles, le Héro promis pour la joie et la paix s’appelait « Jésus ».
A
entendre les uns et les autres sur un fond plus que jamais sportif, l’histoire
ne s’est pas répétée en France, elle a fait mieux en nous donnant un enfant né
d’un père et d’une mère noirs le 1er septembre 1986 à Paris.
D’une
mère martiniquaise et d’un père guadeloupéen, Il est ce corps bien sculpté, cet
Apollon né de l’union de deux personnes élevées sur le sable chaud et sous les
cocotiers des îles. Chez les volatiles, cela s’appelle du "plein
air". Loué soit celui qui trouva cette expression bien chère au
département français du Gers.
N’empêche,
notre champion reste après tout un coq, un vrai. Ce guerrier doté d’une grande
combativité va t-il bientôt remplir sa mission ? Nous trouverons-nous un
jour, grâce à la magie d’un fabuleux maniement de raquette, frères et sœurs,
sans distinction de couleurs comme le veulent les églises et les républiques?
Yannick Noah et les autres s’y sont essayés de
leur temps ; Il faut gagner. Ceux qui perdent ne sont pas des nôtres, ils
ont manqué leur intégration. Oser citer le mot « intégration » ?
Même en parlant des gens nés à l’intérieur de leurs propres frontières ?
Quelle absurdité de l’humain ! Tout comme faire d’un enfant métis
« un noir », jamais un blanc alors qu’il est la somme de deux sangs
qui ne portent d’ailleurs en eux que la même couleur.
Notre
enfant perd de temps à autres sur le terrain sportif mais il n’y a pas de
doute, il nous revient toujours et plus fort.
Dans
un cas de divorce, il est à facilement imaginer que l’on vienne à confier la
garde d’un métis à son père ou à sa mère qui est blanc ou son contraire. Alors
voilà un enfant étranger dans la famille alors qu’il est bien d’elle.
Que
les roses soient vertes, bleues, rouges, blanches ou même roses, qu’importe, ce
sont des roses, elles nous renvoient toutes la même beauté. Mais retournons à
notre pitchoun.
La
différence entre cet enfant qui vient de nous naître à Paris et Jésus, c’est
que celui venu il y a plus de 2000 ans demeure BEN YOUSSEZ pour certains, et
fils de Dieu pour d’autres. Quoique l’on fasse, on ne lui reconnaît que deux
pères et une mère. A la rigueur, UN SEUL PERE efface tous les autres parents et
s’impose.
Quand
à l’actuel qui se prénomme Gaël, il suffit seulement de le citer pour se l’approprier.
Il a autant de parents que d’humains sur terre ; Juste le temps de le
citer et l’on devient parent d’un grand et beau musclé, sans distinction d’âge
ni douleur.
Reprenons
à présent et en chœur son nom pour voir combien il est le nôtre : GAEL MONFILS.
Le plus curieux c’est qu’il ait aussi un fils : son propre père.
Mais
faites attention mesdames, si vous voulez parler du père de Gaël. A côté de
votre époux, ne dites jamais « le père de MONFILS ». Votre homme
croirait que vous voulez parle lui. S’il a toujours trouvé que votre enfant ne
lui a jamais ressemblé, il vous demanderait alors des comptes. Ce genre de
scandale peut être facilement évité en famille.
Allez
de l’avant, MONFILS, tous vos parents vous soutiennent. Faites-nous rêver.