DU RIFIFI DANS LES MEDIAS AU CAMEROUN
C'est une ou (devrait-on peut-être ) dire que ce sont des affaires qui ne finissent pas d'en faire des victimes. hier, aujourd'hui et toujours, les hommes politiques d'une part, ceux proches des milieux de la finance d'autre part. Petit à petit, la spirale aspirale prend de l'envergure. Il semble désormais que soit à tort ou à raison venu le tour des journalistes. Bientôt peut-être, sera arrivé le moment du grand silence au Cameroun.
Le 27 mai
2008, la chaîne de télévision privée STV2 a organisé
un débat sur l’opération Epervier
à l’aune de l’Albatros. M. Thierry Ngongang
était l’animateur et Alex Gustave Azebaze, rabbier Annanie Bindzi,
Jean Marc Soboth, Dr. Endong Aboya Manasse
étaient les intervenants. Tout au long du débat ils ont essayé de
démontrer les limites des procédures judiciaires en rapport
avec l’opération épervier lancée par le Gouvernement pour lutter
contre les détournements de deniers publics au Cameroun en général
et sur l’affaire l’Albatros en particulier. On entend par l’Affaire
Albatros l’avion présidentiel privé
qui devait être acheté et dont l’argent a
été détourné par certains membres du gouvernement et autres experts.
Le 1er juin 2008, 4 jours seulement après cette émission à la STV2, tous les cinq participants étaient convoqués au Cabinet de M. Vincent MINKOA NGAH, Chef de la Police Judiciaire de Douala, pour être entendus sur leur participation à l’émission. Un des journalistes n’avait pas répondu présent à cette convocation et n’est pas poursuivi à ce jour.
Le procureur de la République du Wouri qui représente le Ministre de la justice les reproche d’avoir commenté des procédures de justice lors de leur participation à cette émission en mai 2008. Les peines prévues pour ce genre d’infraction vont de 3 mois à 3 ans d’emprisonnement ferme et de 200 000FCFA à 5 000 000 de FCFA d’amende.En attendant d'en savoir plus, il est à déplorer que ceux chargés de nous informer se retrouvent inqiétés s'ils n'ont fait et bien fait que leur travail.
Qui veut-on taire et pourquoi ? Certains pourraient-ils déontologiquement avoir à se reprocher un excès de zèle ? Que c'est compliqué, les débats; ça peut déraper à tout instant. A qui la faute alors ? Nous le saurons bientôt.